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Notre utilisation quotidienne d’internet laisse des traces personnelles. Nous surfons sur la toile, utilisons notre banque en ligne, investissons parfois dans des crypto-monnaies, envoyons des e-mails ou sauvegardons nos photos de vacances dans le Cloud. Mais qu’advient-il de nos données en cas de décès? Vous devez vous occuper vous-même de votre succession numérique.

Ce qui importe vraiment, c’est que: le droit successoral suisse ne réglemente pas la succession numérique. En cas de décès, vos données digitales seront gérées par vos héritiers légaux, sauf si vous en avez décidé autrement dans votre testament ou votre pacte successoral.

Une règle d’or s’applique pour la succession traditionnelle, et il en va de même pour la succession numérique: prévoyez votre succession suffisamment à l’avance. C’est la seule façon de gérer vous-même ce qu’il advient de votre héritage en cas de décès.

Mais qu’est-ce que l’héritage numérique? À quoi faut-il penser? Nous vous expliquons comment gérer au mieux votre succession numérique.

Dans un deuxième temps, vous devez vous demander ce qu’il adviendra des données inscrites sur votre liste en cas de décès. Votre partenaire aura-t-il accès à votre adresse e-mail? Votre petite-fille bénéficiera-t-elle de vos avoirs en crypto-monnaie? Qu’adviendra-t-il de vos photos postées sur les réseaux sociaux et de vos posts?

Nos comptes sur les réseaux sociaux sont souvent très personnels. Si le défunt ou la défunte ne communique pas ses dernières volontés et ses identifiants à temps, ses successeurs peuvent rencontrer des difficultés pour récupérer ces données. Voici quelques conseils utiles pour chaque réseau social:

Apple, Google et Microsoft ont eux aussi prévu une protocole pour la succession numérique. Découvrez les mesures qui s’imposent dans le cas où vous posséderiez un compte dans l’une de ces entreprises.

Quelle que soit votre décision, vous devez rédiger vos dernières volontés sous la forme prévue par la loi pour les documents successoraux. Ces derniers doivent être manuscrits ou faire l’objet d’un acte authentique. C’est la seule façon de rendre votre décision juridiquement valable. Vous devriez dans tous les cas informer une personne de confiance et lui donner accès à vos identifiants ou bien recourir à un gestionnaire de mots de passe.

1. Faites le point sur votre activité en ligne et assurez-vous d’avoir une bonne vue d’ensemble.
2. Mettez un terme à vos abonnements en ligne et résiliez régulièrement ceux dont vous n’avez plus besoin.
3. Notez tous vos identifiants et conservez-les dans un endroit sûr. Vous pouvez par exemple utiliser un gestionnaire de mot de passe.
4. Décidez de ce qu’il adviendra de votre patrimoine numérique et déterminez la personne qui obtiendra procuration sur vos données.
5. Rédigez vos dernières volontés à la main ou sous forme d’acte authentique conformément aux dispositions du droit successoral.
6. Choisissez une personne de confiance qui aura accès à tous vos identifiants ou à votre gestionnaire de mots de passe.
7. Informez la personne concernée en avance.

Si jamais le défunt ou la défunte n’a pas clairement réglementé sa succession numérique, il existe des solutions pour les successeurs. Gardez une bonne vue d’ensemble dans la mesure du possible. Il est judicieux de commencer par l’adresse e-mail du défunt ou de la défunte, ou plus précisément son compte de messagerie. Si vous y avez accès, vous pouvez générer un nouveau mot de passe et accéder à ses données ou résiliez ses abonnements sur internet. Les successeurs peuvent avoir une bonne idée de la présence en ligne de la personne défunte en faisant une simple recherche, par exemple sur Google. Ce faisant, vous pouvez rapidement connaître les plateformes sur lesquelles la personne défunte est inscrite et prendre les mesures nécessaires.

Même si le sujet peut vous paraître désagréable, vous devez planifier votre succession suffisamment à l’avance. Cela vaut aussi bien pour les biens matériels que pour les avoirs ou les données en ligne.